samedi 26 septembre 2015

L'infini + un

Auteur: Amy Harmon
Titre VO: Infinity + one
Traduction: Fabienne Vidallet
Edition: Robert Laffont
Collection: R
Parution: 16 septembre 2015
Pages: 430 pages

Quatrième de couverture:

Bonnie Rae Shelby, superstar mondiale, a tout pour elle: l'argent, la beauté, la gloire et...l'envie d'en finir avec la vie.
Finn Clyde, lui, n'est rien et ne possède rien, à part son intelligence et son cynisme à toute épreuve. La seule chose qu'il demande: qu'on lui donne enfin sa chance.
Une main tendue et quelques coïncidences plus loin, et les voilà engagés dans un périple qui pourrait les transformer aussi bien que les anéantir.



Mon avis:

A la fin du dernier concert de sa tournée, Bonnie, chanteuse Country à succès, s'enfuit et se retrouve sur le garde-fou d'un pont à Boston prête à sauter. Un jeune homme, devinant ses intentions, s'arrête et tente de la raisonner. Afin d'échapper à son quotidien et à ses souffrances, la jeune chanteuse prend la route accompagnée de son sauveur et ils entament un road trip à travers tous les Etats-Unis.

Ce livre est, pour moi, une catastrophe. Rien n'est crédible du début à la fin.

Le personnage de Bonnie est tout simplement insupportable et idiot. Cette fille est capricieuse, elle ne réfléchit à rien. On a l'impression qu'elle fait exprès de se mettre dans des situations impossibles et ça ne la dérange absolument pas, bien au contraire, cela l'amuse même, de mettre en danger son entourage.

Finn quant à lui, n'est pas mieux loti. Bonnie l'agace au plus haut point mais il en redemande. Il n'a aucune personnalité, il obéit au doigt et à l’œil, il a passé sa vie à se faire écraser par les autres et il faut croire qu'il aime ça. A part se plaindre et râler il ne fait pas grand chose d'autre. Il se laisse faire pour tout, ne cherche jamais à se défendre.  Il a conscience des risques encourus et des répercussions de leurs actes mais c'est pas grave, continuons comme ça, de toute façon il n'y a pas d'autres solutions...WTF??!!

Leur situation n'est pas crédible. Ils tombent fou amoureux l'un de l'autre au bout de deux jours, alors qu'elle a peur de lui et que Finn n'attend qu'une chose, c'est de pouvoir se débarrasser de Bonnie afin de continuer sa route tout seul et de ne pas risquer de retourner en prison. Les coïncidences de leur vie ne sont pas crédibles, leurs émois ne m'ont absolument pas touchée car ils ont été mal exploités et mal retranscrits.

D'accord, ils sont jeunes et insouciants, mais la jeunesse n'est pas synonyme de stupidité, je suis désolée.

La tournure des événements n'est pas crédible. La grand mère de Bonnie n'est pas crédible, bref, rien n'est crédible. 

Les seules choses que j'ai appréciées dans ce livre, ce sont les références à Bonnie and Clyde, les vrais hein, soyons clairs.

Voilà, malheureusement, je n'ai pas grand chose à dire de plus sur cette lecture qui ne m'a absolument pas transportée, et dont j'ai trouvé l'écriture fade et sans intérêt. 

Carnaval

Auteur: Ray Celestin
Titre VO: The Axeman's Jazz
Traduction: Jean Szlamowicz
Edition: Le Cherche Midi
Collection: Thriller
Parution: 14 mai 2015
Pages: 492 pages


Quatrième de couverture: 

Au coeur du Sud profond, La Nouvelle-Orléans, construite sur des marécages en dessous du niveau de la mer, a toujours été aux prises avec tornades, inondations et épidémies de toutes sortes. La nature du sol en fait une cité qui s'affaisse, où les morts ne peuvent être enterrés. Alligators, serpents, araignée hantent ses marais. Nombre de menaces ont toujours plané au-dessus de la ville. Et pourtant...
Lorsqu'en 1919 un tueur en série s'attaque à ses habitants en laissant sur les lieux de ses crimes des cartes de tarot, la panique gagne peu à peu. On évoque le Vaudou. Les victimes étant siciliennes, les rivalités ethniques sont exacerbées. Un policier, Michael Talbot, un journaliste, John Riley, une jeune secrétaire de l'agence Pinkerton, Ida, et un ancien policier tout juste sorti de prison, Luca D'Andrea, vont tenter de résoudre l'affaire. Mais eux aussi ont leurs secrets...Alors qu'un ouragan s'approche de la ville, le tueur, toujours aussi insaisissable, continu à sévir. Le chaos est proche.

Mon avis:

Est-ce que l'année 1888 vous dit quelque chose? Non?! Whitechapel alors? Ah, ça y est, vous commencez à situer. Oui, un des plus célèbres tueurs en série de tout les temps, je parle bien évidemment de Jack l'Éventreur. Jack the Ripper éventra, éviscéra de façon tout à fait démoniaque cinq prostitués, entre le mois d'août 1888 et le mois de novembre de la même année.

Alors maintenant, vous vous transportez outre-Atlantique pour arriver à la Nouvelle-Orléans, trente ans plus tard. Vous visualisez? Alors, pour une fois, je vous demande de remonter un peu et de vous pencher sur la quatrième de couverture, qui est très explicite. Oui, je sais, je suis un peu fainéante aujourd'hui mais j'assume ;-). Là, vous allez me dire "mais quel est le lien avec Jack l’Éventreur?" à vrai dire...aucun, mise à part qu'ils ont tous deux terrorisés des populations entières. Ils continuent, encore aujourd'hui, à titiller l'imaginaire populaire et à déchaîner les passions quant à découvrir, enfin, qui pourrait se cacher derrière le masque de ces monstres.
Au moins huit meurtres sont attribués au Tueur à la Hache, également appelé The Axeman's Jazz (une chanson lui à même été consacrée), entre 1918 et 1919. Selon une lettre qu'il a directement adressée à un journal local, il prétendait d'épargner quiconque écoutait du jazz. Il signait ses crimes en laissant près de ses victimes une carte de tarot.

Il y a beaucoup de choses que j'ai appréciées dans cette histoire.

Déjà, l'auteur se base sur un véritable fait divers. Cela procure la sensation que le fantôme du psychopathe, sur lequel l'histoire est basée, vient encore hanter nos cauchemars.

Le lieu. L'ambiance particulière qui se dégage de la Nouvelle-Orléans est, selon l'image que je m'en fais, unique en son genre, remplie de musique, de mélange ethnique, de mystère et de magie. Ici, les descriptions de la ville sont extraordinaires, jusqu'aux odeurs que l'on arrive à sentir à travers les pages.

Le rythme de l'histoire. Bien cadencé, les chapitres sont courts ce qui nous permet de suivre la progression de chacun des protagonistes les uns après les autres ou en parallèle.

La narration. Elle se veut quasi scénaristique. J'eus l'impression de suivre un film plutôt qu'un livre.
Certaines scènes vraiment peu ragoûtantes, genre vous avez l'estomac légèrement retourné, vous apparaissent devant les yeux comme si vous y étiez. Bon après, ça va hein, ce n'est pas non plus la boucherie permanente, cela reste assez raisonnable.
J'ai effectué quelques petites recherches pour me renseigner sur l'auteur et j'ai découvert que Ray Celestin est scénariste, alors forcément ceci explique cela.

Les personnages. Ils ne sont pas caricaturés, ils sont bien pensés, avec leurs qualités et leurs défauts, leurs forces et leurs faiblesses, leur détermination, leurs craintes et leurs certitudes.

L'intrigue. Elle prend son temps, elle évolue en rythme suffisant pour nous permettre de bien appréhender les protagonistes et de nous impliquer nous-même dans cette investigation. Je l'ai trouvée en rythme avec son époque. L'originalité du livre tient aussi du fait que l'enquête n'évolue pas selon un seul schéma, mais selon trois. En plus de vouloir découvrir le fin mot de l'histoire, nous avons envie de savoir qui va parvenir à résoudre cette affaire.

La petite note fantaisiste de Ray Celestin. Il a fait de Louis Armstrong un des principaux protagonistes et je ne sais pas, cela a fait flotter un petit air de jazz omniprésent et bien plaisant tout au long de l'histoire.

Carnaval ne se contente pas d'être un thriller prenant, c'est un thriller historique qui nous permet de nous fondre dans la Nouvelle-Orléans des années 20', de découvrir les problèmes de ségrégation raciale, de l'impacte de certaines croyances et des craintes qu'elles peuvent susciter à cause de leur mauvaise connaissance, de la rivalité ethnique, de racisme, d'intolérance, de l'emprise de la mafia ainsi que les guerres de pouvoirs et de manipulations qu'elle engendre.

Ce livre original m'a fait passé un très bon moment de lecture et de détente.

jeudi 17 septembre 2015

Là où tombent les anges




Auteur: Charlotte Bousquet
Édition: Gulf Stream
Collection: Electrogène
Parution: 3 septembre 2015
Pages: 395 pages


Quatrième de couverture:

Solange, dix-sept ans, court les bals parisiens en compagnie de Clémence et Lili. Naïve, la tête pleine de rêves, elle se laisse séduire par Robert Maximilien et accepte de l'épouser. Mais son prince est un tyran jaloux, qui ne la sort que pour l'exhiber lors des dîners mondains. Coincée entre Robert et Emma, sa vieille tante aigrie, Solange étouffe à petit feu. Quand la Première Guerre Mondiale éclate, Robert est envoyé au front. C'est l'occasion pour Solange de s'affranchir de la domination de son mari et de commencer enfin à vivre, dans une ville où les femmes s'organisent peu à peu sans les hommes... 



Mon avis: 

L'histoire débute en 1912 à Auvers-sur-Oise. Auvers-sur-Oise, petite commune du Val d'Oise qui a accueilli et inspiré des grands noms de la peinture impressionniste comme Cézanne, Pissarro ou le torturé Van Gogh.

Nous faisons la connaissance de Solange, une jeune femme de 17 ans.
Maltraitée, battue par un père alcoolique et tyrannique, elle décide de s'enfuir à Paris pour rejoindre son amie de toujours, Lili, afin de commencer une nouvelle vie emplie d'indépendance et de liberté. Solange est réservée, discrète, posée, aux antipodes de son amie qui mène une existence épicurienne faite de musique, de danse, de flirts et de tout ce que la vie peut apporter de léger, d'extravagant et d'instable. Lili, dont le charme n'est plus à démontrer, rêve de devenir une grande comédienne et de laisser son emprunte à l'image de l'immense Sarah Bernhardt.
Afin de subvenir à ses besoins, Solange se tue à la tâche comme couturière et découvre les frasques des plaisirs nocturnes parisiens. Plutôt introvertie, elle se laisse séduire par Robert Maximilien. Son cœur ne lui est pas ouvert mais sa raison lui dicte de se fier à la stabilité ainsi qu'à la sécurité matérielle qu'il peut lui apporter. En l'épousant, elle s'élève sur l'échelle sociale mais plonge derechef sous le joug d'un homme peu affable, autoritaire, qui la traite plus en tant qu'objet qu'en tant que femme. Elle se voit contrainte de s'occuper de tante Emma, vieille dame acariâtre qui lui donne du fil à retordre. La jalousie exacerbée de son mari la pousse à s'isoler de ses amies les plus proches.

La Première Guerre Mondiale éclate. Tous les hommes sont mobilisés et envoyer dans l'enfer des tranchées. Robert n'en est pas exempté.

Alors que les hommes sont sacrifiés, les femmes, souvent oubliées, s'organisent. Solange reprend contact avec ses amies qui, chacune de son côté, évoluent différemment face à l'horreur de la guerre.

La condition des femmes de cette époque nous est gravement envoyée à la figure. J'eus le cœur serré de voir à quel point elles furent exploitées, non considérées. J'éprouvai un sentiment de fierté en constatant la force, le courage et la grande solidarité dont elles ont fait preuve pour vivre, pour survivre. Grâce à elles, l'émancipation a pu se mettre en marche. Sur exemple des suffragettes anglaises, c'est tout un schéma qui va commencer à se déstructurer, à voler en éclat pour tendre vers le long chemin de l'égalité. Au lieu de s'effondrer, nous voyons nos héroïnes prendre de l'essor, de l'assurance, se dévoiler, se trouver, s'affirmer. La propagande patriotique est dénoncée, certains travers gouvernementaux montrés du doigt, sans omettre l'état terrible des soldats sur le terrain.

Une des figures qui m'a le plus marquée est celle de tante Emma qui, petit à petit, laisse tomber ses barrières face à Solange. Elle la prend sous son aile, l'éduque, la cultive, l'élève et la protège comme elle peut. Paradoxalement, elle s'appuie entièrement sur sa protégée. La confiance ainsi que la complicité entre ces deux êtres grandissent, sans limites. Je fus émue de voir ses craintes resurgir face aux réminiscences des affres de la guerre franco-prussienne de 1870, de la voir s'interposer entre Solange et son neveu, de ne pas hésiter à lui rappeler que sans elle, il ne serait rien. Tante Emma a un charisme extraordinaire et il est impossible de ne pas s'attacher à elle.

Charlotte Bousquet nous délecte, en plus d'un récit vraiment captivant, de références littéraires absolument exquises. Entre les nombreuses citations de Colette, son clin d’œil à Marcel Proust, qu'elle met en scène au détour rapide de réceptions mondaines, m'a amusée.

Il m'a été très difficile d'écrire cette chronique tellement ce livre m'a touchée. Cela fait plus de quinze jours que je l'ai terminé et il me hante encore. Je ne savais pas comment organiser, ni comment exprimer mes idées. Même maintenant, je ne suis pas convaincue de ce que je vous écris tellement j'aurais de choses à dire et tellement je ne trouve pas les bons mots pour le faire. En lisant cette histoire, j'ai ressenti certaines émotions et certains sentiments bouleversants qui m'avaient déjà envahi lors de la découverte d'une exposition consacrée à l'année 1917, il y a quelques années de cela.

Cet ouvrage est une véritable pépite aussi bien dans le fond que dans la forme. Très bien documenté, mêlant avec dextérité narration, récit épistolaire et journal intime, l'auteur nous plonge dans ces destins croisés, dans ces destins enchevêtrés, avec une telle force que la fiction en devient réalité.
Qu' il a dû être difficile de rédiger ce texte sans tomber dans les clichés, de se mettre à la place de ces figures féminines tellement fragiles et tellement fortes à la fois.
Là où tombent les anges est un magnifique roman historique qui témoigne de l'enfer du devoir et qui nous initie également à un pan de l'histoire trop méconnu à mon sens; celui des ces femmes sans qui rien n'aurait été possible, sans qui l'armée n'aurait rien pu faire, sans qui nous n'en serions pas là aujourd'hui. Cet ouvrage est facile d'accès; classé Young Adult, à cause de l'âge des principaux protagonistes je suppose, il aurait toute sa place dans la littérature adulte afin de toucher un plus large public (attention, il n'y a rien de péjoratif dans mes propos car il y a vraiment de très très bonnes choses en YA, la preuve!). Alors, je vous le dis, ce livre doit être lu, relu et par le plus grand nombre d'entre nous.

vendredi 11 septembre 2015

L'Appel du Coucou


Auteur: Robert Galbraith
Titre VO: The Cuckoo's Calling
Traduction: 
Édition: Le Livre de Poche
Collection: Policier / Thriller
Parution: 15 octobre 2014
Pages: 696 pages
Prix: 8.30 Euros

Quatrième de couverture:

Lorsque le célèbre mannequin Lula Landry est trouvée morte, défenestrée, dans un quartier chic londonien, l'affaire est vite classée. Suicide. Jusqu'au jour où John Bristow, le frère de la victime, frappe à la porte du détective privé Cormoran Strike. Cet ex-lieutenant de l'armée, revenu d'Afghanistan amputé d'une jambe, est au bout du rouleau: sa carrière de détective est au point mort et sa vie privée, un naufrage. Aidé par une jeune intérimaire finaude, virtuose de l'Internet, il reprend l'enquête. De boîtes de nuit branchées en palaces pour rock stars, Strike va passer de l'autre côté du miroir glamour de la mode et du people pour plonger dans un gouffre de secrets, de trahisons, de manœuvres inspirées par la vengeance.

Mon avis:

Troisième tentative, troisième style littéraire différent et cette fois c'est officiel, Madame Rowling je vous aime. Oui, je vous aime d'amour...tout du moins, vos récits! Je pense ne rien vous apprendre en vous disant que l'auteur qui se cache derrière le pseudonyme de Robert Galbraith  est en fait la Grande, l'Immense J.K. Rowling.

Vous aimez les bonnes intrigues à l'anglaise ? Vous aimez les enquêteurs charismatiques, marginaux et singuliers ? Vous aimez les duos à la Sherlock et Watson ? Je crois que ce roman est fait pour vous.

Fils irlandais illégitime d'une rock-star, ancien lieutenant de la police militaire britannique, Cormoran Strike est marqué par les stigmates de la guerre. Reconverti en détective privé, sa vie professionnelle est au point mort tout autant que sa vie privée qui part à vau-l'eau. La banqueroute le guette, ses créanciers commencent à s'impatienter, le gouffre s'agrandit.
Un matin, une jeune intérimaire, Robin, frappe à sa porte alors qu'il ne l'attendait pas. Un client également. Enfin! John Landry, avocat de son état, missionne notre détective pour enquêter sur le décès de sa sœur, mannequin vedette international, morte par suicide selon l'enquête officielle quatre mois plus tôt.
Cormoran s'attèle à la tâche avec une détermination sans borne afin d'éclaircir cette affaire.

Que vous dire de ce roman ? C'est du très très bon. Je pense que vous l'aurez compris (si si, c'est indiqué un peu plus haut à droite).

Déjà, j'ai adoré la personnalité de notre détective. Introverti, pudique, cérébral, entier, il est le genre de personne qui vous met à nu par son simple sens de l'observation et de déduction. Il n'est pas du style à se dévoiler. Il y a juste un moment où, ayant un peu trop abusé de l'alcool, il devient un peu plus loquace concernant sa vie privée. Et franchement, ce passage, je l'ai trouvé extraordinaire. C'était touchant, émouvant et drôle. J'étais pleine d'émotions de voir cette armoire à glace, que l'on s'imagine imperturbable, être en souffrance et laisser ses émois sortir malgré lui.

Avec Robin, ils forment un duo parfait. Une équipe totalement en osmose. Ils sont tellement complémentaires que la communication se fait à demi-mot. Robin est l'assistante que tout patron rêverait d'avoir et sincèrement, petit aparté, je devrais prendre exemple sur elle professionnellement  parlant ;-). Bref, bref, bref, revenons à nos moutons, je m'égare.

J'arpentais la cité de Londres au travers des pages. Je m'imbibais de son atmosphère si particulière que j'aime tant. Je marchais dans chaque rue, je traversais chaque quartier comme si j'y étais. Je m'imprégnais du moindre détail, je me délectais de toutes les descriptions. Mon petit cœur n'arrêtait pas de battre et je ressentais les papillons dans mon ventre à chaque pas posé dans cette capitale absolument unique.

Par contre, l'envers du décors du monde dans lequel nous sommes ici plongés, empli de strasses et de paillettes, nous est joliment jeté à la figure. Alors, pour tous ceux qui croient encore en cette belle utopie, je vous laisse déguster sans modération toute l'hypocrisie, les manipulations, les jalousies, les destructions corporelles et spirituelles qu'engendre cet univers qui, personnellement, me donne des hauts le cœur. Les beaux quartiers renferment parfois les pires esprits.

L'enquête est finement menée, tout protagoniste nous paraît suspect, notre esprit se retrouve par moment bien embrouillé. De mon côté, je pars toujours du principe que le coupable est celui que l'on soupçonne le moins, alors au bout d'un moment j'ai eu une petite idée sur ce qui a pu se produire, puis je ne fus plus sûre de rien.

Je ne vous reparle pas de l'écriture parfaite de l'auteur au risque de paraître un peu trop instante sur le sujet...

Les férus de ce genre littéraire vous diront peut être le contraire, mais si vous êtes comme moi, que vous aimez vous lancer dans un polar avec parcimonie, je ne peux que vous conseiller L'appel du Coucou. Ce livre reprend les bases classiques du genre. C'est un vrai délice de se lancer dans cette enquête bien pensée, qui vous tient en haleine jusqu'au bout et qui ne se contente pas de suivre son fil conducteur mais creuse également une belle psychologie des personnages. Un roman policier so British comme je les affectionne !